En recherchant sur le web notre équipe a repéré un encart qui risque de vous ravir. Sa thématique est « Actualité française ».
La santé, d’habitude épargnée par les restrictions budgétaires, risque de passer cette fois au régime sec. « Nous pouvons être fiers de notre système de santé. Mais si nous ne faisons rien, les dépenses de l’Assurance maladie augmenteront de dix milliards d’euros dès l’année prochaine. Nous proposons de limiter cette hausse de moitié et de faire un effort d’économies de 5,5 milliards d’euros », a expliqué le Premier ministre François Bayrou.
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La première piste d’économies concerne les dépenses liées aux « affections de longue durée ». Cela concerne les pathologies graves, comme le cancer, ou certaines maladies cardio-vasculaires, ou encore le diabète. Les ALD frappent, au total, plus de 13 millions de malades. En raison du vieillissement de la population, le budget consacré par l’Assurance maladie aux ALD est en très forte augmentation, car les dépenses de ces patients sont prises en charge à 100 %.
Le rapport « Charge et produits » de l’Assurance maladie, présenté par son directeur général Thomas Fatome, en juin, alerte d’ailleurs sur cette explosion des dépenses. « À l’horizon 2035, les patients en affection longue durée pourraient représenter un quart de la population et concentrer trois quarts de dépenses de l’assurance maladie. » Et la Cnam a proposé de réformer ces ALD.
Un effort demandé « aux plus fragiles »
Le Premier ministre, au cours de sa conférence de presse, a salué les propositions « courageuses » de l’Assurance maladie – dont le DG vient d’être reconduit – et a annoncé qu’il allait y donner suite. Faisant la comparaison avec l’Allemagne, François Bayrou fait remarquer « qu’en France, 20 % des patients sont en ALD, contre 5 % en Allemagne, et [il] n'[a]pas l’impression que les Allemands soient moins bien soignés ».
Concrètement, il propose « que l’on sorte de l’ALD quand le statut ne le justifie plus ». En clair, un patient qui serait guéri de son cancer ou de son diabète ne pourrait plus bénéficier d’une prise en charge du remboursement de ses soins à 100 %, dans le cadre de cette affection. En sachant, bien sûr, que si malheureusement le patient rechute, quelques années après, il peut à nouveau avoir droit au 100 %.
À LIRE AUSSI « Qu’importe le risque » : avec sa thérapie de choc, Bayrou défie les oppositionsLa ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin, a appuyé la démonstration en expliquant que « le rapport des Français à l’affection de longue durée doit être différent ». Cette décision entraîne déjà des protestations des associations de malades : « Il n’est pas juste de vouloir faire porter des efforts sur les personnes qui sont en affection de longue durée, qui sont les plus fragiles », estime Gérard Raymond, président de France Assos Santé.
Une franchise de 100 euros par an sur les médicaments
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Le gouvernement a aussi annoncé que des franchises allaient être mises en place, pour les médicaments de soin courant, pour tous les Français. Cela concerne des forfaits sur les dépenses de médicaments et des actes médicaux qui ne sont pas pris en charge. « Nous augmentons les plafonds annuels des franchises et participations forfaitaires, ainsi que les montants payés sur les médicaments et les actes médicaux. Ce plafond va passer de 50 euros à 100 euros par an », ajoute François Bayrou. Catherine Vautrin a renchéri, en affirmant : « Il faut être conscient que le raisonnement selon lequel “c’est gratuit, donc j’y ai droit” est mortifère. Chaque Français est acteur de sa santé. » L’hôpital et les médecins de ville sont incités à modérer leurs dépenses. « Une plus grande efficience est demandée à l’hôpital, notamment dans les achats, grâce à l’ambulatoire ainsi que dans les soins de ville », ajoute le Premier ministre.
L’explosion des dépenses liées aux arrêts de travail est aussi dans le collimateur du Béarnais, qui annonce des mesures de simplification de la réglementation. « Dès 2026, on pourra reprendre le travail sans obligation de visite médicale », précise-t-il. Mais certains postes de dépenses, que l’on imaginait pouvoir être supprimés, comme le remboursement des cures thermales par l’Assurance maladie, sont épargnés par le gouvernement. Il est vrai que les coupes envisagées sont déjà importantes, et concernent les Français dans leur vie quotidienne. Elles seront arbitrées à l’automne, lors de l’examen du projet de budget de la sécurité sociale. Un exercice périlleux. Il faut se souvenir que c’est sur le budget de la sécurité sociale que le précédent gouvernement Barnier avait chuté, à l’automne dernier.
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